Intro sur weathering – ou le vieillissement pour une maquette

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Le weathering expliqué en plusieurs stades

Le weathering pour moi peut se découper en plusieurs étapes que je vais appeler “Stade”. Ceci est bien sur personnel, c’est une méthode pour simplifier et exposer cet art d’alterer une maquette avec différents effets. Cela fonctionne pour le wargame mais aussi pour le hobby maquette d’exposition.

Stade 0

Ce n’est pas du weathering.

La maquette est montée et tout est peint avec les couleurs adéquates.

Il peut y avoir des effets d’éclaircies ou non.

Le travail est fait et on ne peut pas vous reprocher de ne pas l’avoir terminé.

(photos de ma collection perso)

Stade 1

C’est presque du weathering !

La maquette est comme au stade 0 mais montre certaines choses en plus :

Les decalco.
Une mise en valeur des creux.
La pose d’accessoires.
Une couche de vernis satinée.

C’est la base pour commencer le weathering de la maquette. Sans vieillissement apparent, on peut dire que le modèle est propre, presque sorti d’usine.

Cette étape est tout à fait honorable et continuer ou pas est une histoire de goût.

(photos de ma collection perso)

weathering d'un sdkfz 251 pour wargame ww2

sdkfz 251 avec patine et vieillissement pour wargame ww2

Stade 2

On commence le weathering…

C’est à ce moment que votre maquette va prendre un effet opérationnel. On va altérer l’aspect physique et dégrader le rendu des couleurs du stade 1. En clair on ajoute :

Des éclats et écaillures de peinture (appelé “chipping” dans le monde anglais du modélisme)
Des coulures et trainées de saleté et rouille (appelé “streaking”)

Ce n’est pas la même maquette venant de l’étape 1. Il s’agit d’un autre SDKFZ 251, les puristes auront remarqué que celui ci légèrement modifié pour pouvoir accueillir des options de jeu pour le wargame.

(photos de ma collection perso)

Stade 3

En plein dans le vieillissement de votre maquette.

A cette étape, on va ancrer le véhicule dans son environnement en lui ajoutant des détails qui racontent une histoire sur sa vie opérationnelle passée et présente. On va clairement le salir, avec :

Effet de poussiere
Effet de boue (séchée – humide)
Effet de graisse et humidité
Effet de végétation

Le travail est très amusant et apporte vraiment un côté réaliste très apprécié. Je vous laisse contempler cet excellent travail d’Ivan Drond (son compte Instagram, avec une galerie exceptionnelle https://urlr.me/Kstxew)

effet-boue-sur-panzer-gray-ivan-drond-facebook

effet-graisse-weathering-ivan-drond-facebook

Stade 4

Weathering poussé.

Nous pouvons aller encore plus loin en simulant un véhicule qui vit très sûrement ses derniers jours. Nous allons reprendre les différents stades et les accentuant sur :

Effets de rouille (rust effect)
Effets d’éclats (Chipping effect)
Trainées de boue / rouille

Peu adapté au wargame, amener le travail de peinture jusque ici est super sympa pour un diorama. Il s’agit clairement de raconter une histoire et tous ces effets de vieillissement sont les éléments narratifs de la scénette.

Ce superbe Panther est mis en scène pour une fin de guerre. Vous aurez reconnu le logo, il s’agit d’un artiste de la page Facebook d’AMMO.

Finalement, que dois-je faire comme effet de vieillissement sur ma maquette ?

C’est toujours une histoire de gout, mais il faut quand même savoir qu’il y a des barrières techniques de niveau de peinture et de théorie à connaître.

Commencer au stade 0 et terminer au stade 1

Le stade 0 et stade 1 ne sont pas très compliqués. Pour les outils, cela sera du plus bel effet à l’aérographe et au pinceau, un pot de produit pour weathering et du vernis seront nécessaire. Voir même, vous pouvez peindre votre maquette au pinceau uniquement.

Quand vous êtes au stade 1, c’est très bien pour s’arrêter.

Dans une visée de Wargame, vous pouvez jouer avec vos maquettes et reprendre la peinture et les amélioration avec effets de vieillissement plus tard.

des outils pour aller plus loin dans le vieillissement des maquettes

Ce que coute le weathering de votre maquette au stade 2

Cette étape 2 va nécessiter une bonne maîtrise technique et quelques couleurs en plus. Mais avant tout une méthode et un savoir faire précis à développer. Les livres sur les techniques sont vos meilleurs atouts pour cette étape. Faire et refaire les gestes au pinceau pour la prise en main, les techniques de weathering restent souvent les mêmes.

Et un peu de théorie sur le vieillissement, mais rien de bien compliqué. Il faut commencer à observer un peu ce que vous voyez dehors dans la vie de tous les jours et avoir l’oeil sur certaines photos.

L’étape 3 et 4, le plus complexe du weathering.

Le stade 3 et 4 sont de loin les plus complexes, comme on peut le voir sur ces exemples des experts du weathering (Mig Jimenez, Ivan Drond). Ils demandent une capacité d’observation, une prise de recul et de savoir trouver un équilibre entre les effets.

Observation car il faudra s’inspirer des effets réelles de la boue et autres effets naturels afin de les reproduire au mieux.
Prise de recul car il faudra savoir exagérer des effets pour que ce soit visible et signifié sur une maquette pour rendre joli. C’est une notion longue à acquérir que de savoir outrepasser la réalité au profit de l’esthétique.
Trouver l’équilibre reste le plus compliqué pour le vieillissement car il faudra savoir où mettre les effets, quelle quantité, jouer sur les contrastes tout en restant dans le réalisme.

Croyez-moi, quand vous vous lancez dans ces étapes, il y a de fortes chance que vous élevez votre niveau d’exigence. C’est à ce moment que le chemin devient dur mais pourtant diablement passionnant !